Reste-Temps

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Anto

Il était plus tôt, plus tôt que le moment
Il était trop tôt ou juste le moment avant
Il n’était pas l’heure, peut être quelques minutes avant ou une heure
Le fait était qu’il n’était pas temps
C’était clair qu’avant l’heure, je pouvais prendre le temps,
Le temps d’un avant, avant que ce soit le moment,
Le moment clef pour avancer,
Avancer vers l’avant,
Ne plus regarder les minutes écoulées,
Vivre dans l’heure présente, prendre ma seconde
Regarder se créer cette nouvelle minute qui s’appuie sur l’heure passée sans jamais s’arrêter
Courant à perdre la raison, sur le cadran de l’horloge écorché
Et qui, peu importe les fêlures, garde en son cœur la puissance de faire avancer son mécanisme
Poussant chaque seconde vers l’avant sans jamais reculer
Affichant pourtant cette heure ressemblant étrangement à celle d’hier,
Mais n’ayant que de commun le chiffre affiché.
En regard d’un renouveau, elle s’époumone à battre de seconde en seconde sans jamais prendre de pause.
Elle s’appuie sur la seconde passée pour se préparer à la minute à venir sans jamais pour autant y revenir.
Jolie avancée que celle du temps passé.
Mais voilà qu’il est temps,
Le moment est arrivé,
Tic-tac, tic-tac,
Le temps ne s’est pourtant pas arrêté !

Tenny.

Source essentielle

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De sens en indécence
Le va-et-vient se balance

Colonne d’émotion ou
s’entrechoc les vibrations

Doux parfum d’érosion
Qui déferle de tes perles de passion

L’escalade de tes émotions
Annonce la venue du grand frisson

Du “S” de tes lèvres
Au sexe de ma bouche

Le désir en découle
Servitude gorgée de puissance

J’avale sans doléance
L’insaisissable insolence

Eden Hope.

D’artichaut ou de beurre

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Il pleurait en silence.

Ne pas déranger,

Inscrit en capital.

Ne pas sombrer,

Gravé à en faire mal.

Il chuchotait en douleur,

Ne pas se briser

Pour ne pas qu’elle se meurt.

Peut-être même qu’un jour

À nouveau, le battement…

Le tambour martèlera,

Comme au premier jour.

De passion, il se gonflera

Et léger de s’envoler

À nouveau, elle y croira !

Peut-être qu’un jour,

Peut-être qu’un jour…

Tenny.

Un-pas-cible

burning-paper-1280x640Colère, colère, parle-moi sur papier,
N’empoisonne pas ma vie d’autres s’en sont chargés.
Colère, colère libère-toi par l’encrier,
Que ton poison coule sur la feuille jusqu’à la colorer.
Colère, colère crache des mots de venin,
Plutôt que des maux dits en vain.

Colère, colère née de mon courage, avilissant l’hypocrisie,
Tu as ta raison d’être, ce n’est pas facétie.
Colère, colère prends le chemin du pardon,
Je ne vais pas oublier, ce n’est pas une approbation.

Colère, colère, j’ai entendu tes cris, même si mon langage est édulcoré,
Tes hurlements se déchaînent dans mon cahier.
Colère, colère libère-moi de tes chaînes,
Pour que je puisse me révéler sans haine.

Tenny.

Iriser

Fais les briller, ne lésine pas !
Ils se poseront sur toi, imaginant des entrevues impudiques.
Sois arrogant, tente-moi !
Leurs lueurs éclaireront tes émois.
Prépare-toi, ils livrent mes désirs sans détour.
Me laissant sans armure, je me réfugie sous le couvert de l’humour.
Sois courageux, ils s’enflamment sous la passion et te dévoreront sans modération.
Et si de leurs arrogances, ils te narguent, tiens leurs tête, c’est que je vais aimer te défier !

Eden HOPE.

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Automne

La lumière se tamise, s’échappe de mon cœur l’envie de réconfort…

Il arrive avec ses couleurs sobre emporte le vert éclatant, les vestiges quels qu’ils soient aussi…

Le souffle du vent devient plus frais… aiguise mes sens… Ma peau se souvient de la chaleur… Le souvenir est plus intense que le vrai car mon esprit à plus de sens !

Sous le parfum d’après-pluie, se dessine l’aurore d’un été indien. De rêve en rêve couché sur les pétales de mon journal, un univers chimérique… c’est dans mon monde que se défeuillent les âmes…

Livre moi ton écorce, emmène-moi sur ton papier volant
Tenny.
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Jeux d’enfants

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Un défi à relever, un regard malicieux, une étincelle sauvagement consommée, une complicité espiègle, des roses de couleurs inaccessibles, une présence inattendue à un moment particulier… puis d’autres, une rose ivresse secrète, un appel… encore… puis toujours, une main tendue sans jugement, un doute, une incertitude, une confidence, une vraie amitié, des doigts entrelacés dans une cage d’escalier, des larmes quelquefois partagées, des conseils échangés, des ombres jalouses, des excès orgasmiques, un secret scellé, un livre cachant en son cœur un trésor, des escapades surprenantes, toujours cette intensité, un bandeau rassurant, des liens de soumission enchaînant le désir, une étreinte dirigeante, sécurisante, une attente exclusive, une déclaration inespérée, une promesse… une éternité…

Eden HOPE.

J’ai rêvé

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J’ai rêvé que ce soit toi…
J’ai rêvé « il était une fois »…
J’ai rêvé la douceur de tes bras ou bien était ce tes mots déjà …
J’ai rêvé que tu m’aimais pour toujours et à jamais. ..
J’ai rêvé que ce soit moi comme une évidence pour toi…
J’ai fermé les yeux, tes mains ont caressé mes cheveux…
Tu as posé un baiser sur mon âme pour me protéger. ..
Tu m’as regardé, seul toi savais qui j’étais…
J’ai rêvé encore rêvé jusqu’au levé…
Et lorsque l’aube est arrivé, mes yeux se sont noyés. ..

Tenny.

Au fur et à mesure

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Commence en douceur…
Apprivoise mon corps docilement…
Accorde-moi le temps de m’ouvrir et m’offrir à toi sans aucune résistance, ni retenue…
Mélange émotion et effervescence… sensibilité et véhémence… Guide ma passion !
Chuchote d’une manière presqu’imperceptible au creux de mon oreille, tes désirs impudiques…
Autorise-moi la jouissance progressive…
Permet à mon âme et mon corps de fusionner jusqu’au séisme…
Ne tolère pas, que mon impatience, mes supplications ou mon impudence te guide…
Laisse-moi perdre la raison lentement… Effleurer la démence… Que se déchaîne la furie
Et lorsque mon corps te sera offert sans plus aucune réserve, mets-y toute ta fougue…
Offre-moi ta force virile, jusqu’à ce que je me perde dans un fracas inéluctable de plaisir et atteigne l’absolu, l’empyrée !

Eden HOPE.

Succube

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Au cœur de l’émotion, mon âme s’envole.
Comme emportée dans un tourbillon, je décolle.
Crise de narcissisme, je vis au travers de ses yeux.
Qu’il me regarde et je me perds en aveux.

L’intensité de ce pouvoir m’enivre, belle addiction.
La mélodie me berce, apaise l’abandon,
Permet jusqu’à l’oubli de l’ennui.
Son regard cicatrise la brèche, la réduit.

Je vois la déesse en miroir de flamme,
Révélée par les fenêtres de son âme.
Il m’emporte loin d’ici sur le chemin des frissons.
Je m’abandonne en hédoniste sous de belles illusions.

Je me promène d’éclat en fracas, accélère
Sous le couvert de ma chair,
Qui comme un gouffre d’envie
Réclame la jouissance infinie.

Assoiffée de plaisir,
Je me fixe en Junkie, je délire,
M’abandonne en utopie,
Crée l’anarchie,
Confonds la réalité à l’Eden
Puis retombe… Dans le vide éternel

Eden HOPE.

Vide de toi

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Au cœur du vide… Une nuit sans toi…
Perdue dans le néant… Je cherche les pourquoi…
Les doutes m’envahissent… et m’obscurcissent…
Le manque s’apparente au désarroi… Je tourbillonne et me noie…
Mon corps reçoit… mon cœur quant à lui, à froid…
La solitude s’apparente à une compagne…
Mauvaise amie, elle me tire vers l’abîme…
Je m’accroche à toi… personne ne le voit…
Peut-être même pas toi…
Couper l’interrupteur pour ne plus sentir…
Couvrir mes peurs, éteindre la lumière et laisser dormir
L’écho qui hurle que sans toi, j’ai mal quelques fois…

Tenny.

A la cave

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Et donc voilà, d’une gorgée, même plus besoin de tergiverser. .. Cul sec et c’est vidé !
Ne reste plus qu’à le remplir à nouveau… de ce merveilleux vent qui donnera belle illusion !
Le voilà plein de moitié près à aveugler de sa belle fiction. ..
Ne souffle pas trop fort ton regard risque de s’y tromper…
Le mien n’est pas dupe, il aime juste jongler entre rêve et réalité !

Tenny

Oxybulle, envolée…

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À la traversée de ce satané rez-de-chaussée, cette porte, qui depuis ton départ, est fermée
J’évite de m’y attarder ou je ferme les yeux, mon ventre se noue, tu t’es envolée
Un jour, la petite plaquette a même changé et mon cœur s’est serré
Tu ne reviendras pas, légère comme l’air, à force de bataille, ton destin t’a emmené
À la clef, exploration et reconnaissance bien méritée
Je reste là, parce que moi, pour l’instant, j’y suis bien, ici
Mais d’avoir croisé ta route fut surprenant et tellement vivifiant
Cette connexion nourrissante… Cette drôle d’alliance
Entre pénitences sur la banquette et négociation au sommet
C’était rigolo d’être juste ce que l’on était
Entre âmes similaires, la compréhension dominait
Je sais que pour toi, l’horizon est ta destinée
Alors je me dis qu’il m’est interdit de pleurer
Mais mon cœur est brisé depuis que cette porte s’est fermée…

Tenny

Red Dream

1284La chambre était bordée de rouge, signe du désir, signe de la tentation.
À peine avaient ils passé la porte que déjà, leurs yeux étincelaient d’envie.
Ils s’échangeaient des baisers fougueux, comme s’ils cherchaient à récupérer le temps qui leur avait manqué.
Elle le trouvait beau, au regard dominant et comme un défi, elle désirait le capturer au moins pour cet instant.
Il a déboutonné son chemisier, libéré ses seins pour les caresser.
Il oscillait entre douceur et maintien. Elle jouait la victime ensorcelée en essayant de cacher son désir gourmand de le posséder.
À chaque étape franchie, une tornade d’émotion la bousculait. Il était le fantasme, la promesse d’une histoire mémorable.
Lorsque les étoffes ont libéré leurs silhouettes, les reflets des cloisons au plafond ont laissé percevoir le mélange de l’ivoire et de l’ambre. Étrange fusion que de peaux satinées.
Elle l’a goûté, pris plaisir à caresser de sa langue l’objet tant convoité.
De ses doigts, il a trouvé le chemin. Conquérant percutant sans fin, elle a joui.
Juste éveillée, elle en a redemandé. Le gouffre du désir s’était déclenché. Encore, encore était le seul écho raisonnant en elle.
De sa puissance, dressé au sommet, il l’a possédé en force. Elle en redemandait comme si cette fusion était le reflet d’une exceptionnelle dyade.
Ce duel parfait ne pouvait que se délecter dans la puissance et l’intensité d’un orgasme simultané. Association de feu, ils étaient faits pour cette passion éclatante.
Elle était troublée… était-ce une chimère, une illusion ? Il semblait être le complice dont elle avait tant rêvé. Était-ce encore une invention de sa débordante imagination ?
Eden HOPE.

Au bout du monde…

abs-back-black-and-white-boyfriend-favim-com-3381874Celui où mes rêves m’emmènent lorsque je pense à toi
Celui où mes fantasmes sont rois…
Celui où tes mains se posent sur moi, glissent jusque-là…
Ce sont d’abord tes yeux, ton regard, qui mène le jeu…
Ce petit sourire qui m’attire…
J’ai envie de te mordre, te goûter, te montrer que tu es à moi !
Puis te laisser décider, me tracer la route, jouer un peu…
Souffler le froid pour éviter que je me brûle
Déclencher l’étincelle pour que je m’allume
Et sur le chemin, passer du va-et-vient de douceur à la force oscillante…
Je suis ton obligé, dépendante de ton autorité…
Soumise à tes désirs, les plus fous, flirtant entre insolence et déférence
Un combat passionné se mène, je m’accroche à toi…
Ta peau, ton corps, cet espace est à moi
Je prends, je prends encore jusqu’à ce que je sois au bout…
Au bout de toi, au bout de moi
Je suis au bout du monde, je suis à toi !
Eden HOPE.

La chambre d’à côté

fb_img_1441532894746Lorsque l’aube arrive et que ses paupières s’ouvrent, l’espace d’un instant, elle a oublié…
Oublié que dans la chambre d’à côté, le vide s’est installé.
Elle respire profondément et range ses pensées. Son armure étincelante va encore se dresser et puis au pire, elle a toujours son allié, la boisson couleur rosée.
Personne n’imagine, personne ne se doute qu’au fond d’elle tout est brisé. Ils pensent savoir, mais au fond, elle a la certitude qu’ils n’en ont aucune idée.
Il était tout pour elle, pas juste tout comme certains imaginent, mais tout, jusqu’à l’air respiré.
Il rythmait ses journées, sa vie, ses pensées. Il était là depuis toujours ou du moins d’aussi loin qu’elle s’en souvienne.
Grand-mère était partie et personne n’avait eu envie de l’aimer… Sauf lui !
Son amour était particulier, d’un genre étouffant, mais elle en avait tellement manqué…
Elle devait faire comme lui voulait, mais au moins, lui, voulait !
Ils s’étaient, tous les deux, accommodés, habitués, c’était devenu un jeu, celui de qui aurait le dernier mot !
Lorsque l’un ou l’autre viendrait gratter à la porte de la chambre d’à côté, le moment précieux naissait, celui où plus rien d’autre qu’eux existaient. C’est là que les confidences, les promesses, les câlins tant espérés s’échangeaient !
Et puis un jour, la chambre d’à côté s’est fait chambre de soins à donner. Il avait tant besoin d’elle maintenant.
Les rôles inversés, le pouvoir, lui est même un peu monté. Le “je pense” s’est transformé en “je sais”. Il fallait veiller, faire en sorte qu’il reste, encore un peu… et puis encore un peu. Parce que la fin semblait insurmontable.
Or un jour, la chambre d’à côté a perdu son souffle dernier… Un bruit assourdissant s’est installé. Celui du silence, du néant.
Aujourd’hui, elle passe encore devant la chambre d’à côté… Elle n’a plus le même entrain à y rentrer… et il faut tout doucement la vider pour que la chambre d’à côté devienne la chambre du passé.

Tenny.

J’ai tout quitté, tout abandonné …

À mes compagnes d’aventures … Fideline, Chantal, …

Au cours d’un chemin papier, je t’ai croisé. De maux en mots une jolie étape pavée d’idées. Au plaisir de te recroiser…

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J’ai tout quitté, tout abandonné …
Me voilà partie à l’aventure de cette vie. Je voyage à travers le monde, me laissant guider par la destinée.
Sur le bord de la route, je m’arrête quelque fois pour écrire, pour échanger ou pour rencontrer. J’en croise des âmes, toutes si différentes, toutes si enrichissantes. Leurs histoires me passionnent. Je les couche sur le papier pour me les raconter.
Les différents paysages se dessinent autour de moi. Quelquefois de montagne, de forêt, de lac, d’océan, de terre plaine, de désert, … Chacun me transforme peu à peu.
Un jour peut-être, je reviendrai… ou pas.
J’ai tout abandonné sans me retourner. Je veux vivre, me sentir vivre partout, ici, là-bas ou ailleurs.
Il n’y a que toi, mon cahier que j’ai gardé. Je peux te griffonner, te caresser, t’insulter, te piétiner, tout te raconter ou te nier. Rien ne t’effraie, au contraire, tout te nourrit. Quelques fois lorsque je te lis, je découvre que je ne suis pas seule, je crois que tu réécris
certains de mes textes, car ils semblent soudain chanter.
Quelques fois lorsque je te lis, je découvre de nouveaux paysages que j’ai traversés, mais pas vraiment regardés.
Il n’y a pas de fin, juste différents chemins.
Je me suis réveillée ce matin, j’étais différente d’hier. Une autre est née et avec tout l’espace pour se vivre.
Je pourrai m’endormir lorsque je serai fatiguée. Je laisserai alors place à celle de demain qui à son tour vivra son chemin.
Rien ne m’arrête, rien ne me ralentit. Il m’arrive même de tomber amoureuse, de sentir l’émotion me transcender.
Quelques fois, c’est d’un homme, je lui donne tout ce que j’ai et repars le cœur tout chamboulé.
Quelques fois, c’est d’un pays, il me passionne et puis fatiguée, je l’abandonne.
Je suis libre, libre de vivre, libre des autres, libre des choses, libre de moi.
C’est là que je suis née, entre ici et ailleurs, au cœur du maintenant. Il était pas d’heure et j’ai beaucoup pleuré. C’était nécessaire pour pouvoir respirer.
J’ai tout quitté, tout abandonné et j’ai même fini par oublier !
Tenny

Je crois qu’il s’en va…

Blog (9)
Cerveau embrumé, ventre noué
Depuis ce soir-là, tout est figé
-“Je crois qu’il s’en va”-
Mais où ? Où pars-tu comme ça ?
De certitude, me voilà emprunte de doute
Et si après, rien, pas même un souvenir…
Et si après, juste le vide…
Ben reviens, on n’avait p’tet pas fini !
Tu sais, nos discutions à l’infini, nos échanges sur la vie
Aller reviens, fais-moi encore une de tes blagues pourries,
Celles qui font peur, mais où après on rigole parce que c’est pas fini
Aller reviens, j’arrêterai de te prouver que j’me débrouille très bien sans toi
Tu vois bien qu’au final, j’me suis trompée parce que tu vois, là, j’arrête pas de
pleurer depuis que t’es plus là
Aller reviens, engueule-moi, dis-moi que c’est toi qui décides
Que c’est chez toi ici, que t’es le chef et p’tet juste après un peu moi aussi
Aller reviens, accroche toi à moi, on va se promener
Regarder le soleil qui vient pas
Ou donner du pain aux Oies
Pour qu’elles fassent peur à qui tu sais
Promis,on lui dira pas !
Aller reviens, y a que toi qui sais cuisiner
On va être obligé de bouffer des pâtes toute l’année
Et puis, cet accent qui raisonne des Marolles
Ça me faisait penser aux aventures de Pagnol
C’est ptet bien de part là qu’est né, toutes ces histoires qui dorment au fond de moi
Aller reviens Papa, j’ai envie de te parler et ptet même que cette fois-ci, je vais
t’écouter

Tenny.

L’autre

bd8f89f51149642a0c4e374bd20ea70fles3gracesToujours présente
Pas souvent semblable
L’ombre me rappelant
Que je ne suis pas unique
Elle occupe ton temps
Obsède tes pensées
Celle que tu défies
Ou que tu punis
Parfois, tu l’aimes
Ou la désire sauvagement
Elle partage tes journées
Empiète sur les miennes
Tu me parles de ses folies
Me confie ses caprices
Elle grignote ton génie
Sème en toi quelques doutes
À l’occasion jeune et fougueuse
Elle souffle la fraîcheur
Quelquefois mature et fragile
Elle conquit le sauveur
Tu lui offres ton attention
Je l’envie en silence
Elle ne connaît pas mes larmes
Je croise quelques fois les siennes
Elle désire conjuguer ton existence
Quelque fois se plie sous ton insistance
Elle accapare tes différentes vies
Et sème le vide dans la mienne
Elles…
Tenny.

Sibylline

 

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Tu cherches à peine à me comprendre et déjà, tu me dis compliquée. En réalité, tu n’es pas loin de la vérité…
Mais je suis qui, au fait ? Voilà la question soulevée !

J’ai fait l’objet de maintes réflexions depuis plusieurs siècles. Certains philosophes s’y sont aventurés et quelques scientifiques ont cru y arriver.
S’ils n’ont pas réussi à me comprendre, je dois te dire que moi non plus et ce n’est pas faute d’avoir essayé.

Depuis la nuit des temps, se déchaîne au plus profond de moi, une dualité d’opposition.
Le choc de la consternation face à la beauté de l’admiration.
Alors qu’en d’autres temps se bouscule la compassion suivie de la dérision qui me sert de libérateur.
Je dérive entre bonté, perversité, douceur et force, qui font de chaque instant un conflit d’émotions permanent.
Il m’arrive de dévoiler mes courbes sans pudeur pour affirmer ma liberté, ou de me cacher derrière d’épaisses étoffes, pour me protéger des regards salaces dégoulinants de répugnance.
Partagée entre le désir de plaire et d’être estimée, je veux être respectée. Et si je veux être considérée, j’aime que l’on me montre un léger irrespect pour pouvoir asseoir mon autorité. Attention, je n’aime pas que tu me prennes pour ta mère, si je ne la suis pas. Mais je ne pourrai lutter contre le besoin de te materner si dans tes yeux, je décèle la tristesse émanant de ton âme d’enfant.
En amour, j’ai envie d’être plus qu’aimée et de me sentir appartenir corps et âme, mais j’ai besoin de ma liberté pour survivre. Je n’aime pas que l’on confonde indifférence et indépendance, j’ai besoin de toute l’attention pour me sentir exceptionnelle et irremplaçable.

J’aime être la seule et l’unique, mais force est de voir que face à la concurrence, je me donne les moyens de me surpasser.
J’ai la certitude de porter le poids du monde et la responsabilité de la sauvegarde de notre espèce sur mes épaules et trouve ça épuisant, mais ô combien glorifiant.
Je veux être autonome tout en étant guidée pour me sentir rassurée, juste ce qu’il faut pour ne pas éprouver la sensation d’être abandonnée, ni infantilisée.
Lorsque je parle, j’aime me sentir vraiment entendue. Si j’apprécie te conseiller, je n’aime pas que tu étales ton savoir comme synonyme de génie, ou alors sème-le de subtilité.
Je clame haut et fort que la franchise est reine de l’honnêteté et que jamais je n’accepterai le mensonge menant à l’illusion d’une communication tronquée. J’espère secrètement que tu me protèges et omettes de me dire la vérité si je ne devais pas la supporter. Je pense pouvoir surmonter l’innommable et trouve certains petits obstacles insurmontables.
Je me sens par moment petite, emprunte de fragilité et me retrouve, face aux épreuves de la vie, surprise devant la grandeur de mon courage.
J’ai besoin quelque fois d’être bousculée, ébranlée, houspillée, chahutée, mais surtout pas humiliée.

Si je semble versatile, qu’en est-il du regard que la société pose sur moi ?
Icône placée sur un piédestal, on me fait basculer pour mieux me piétiner.
Vénérée par l’homme, idolâtrée par des peuples entiers, me voilà d’un regard, souillée, parfois même déshonorée.
Certains peuvent dépenser des fortunes pour être témoins des plus beaux de mes déhanchés, pendant que d’autres me prient de me voiler.
J’ai l’image d’un cœur fragile à défendre, de sensible à préserver et suscite chez certains autres communs, une obsession de sauveur voulant à tous prix me protéger.
Je porte la vie au creux de moi et inspire le respect, puis, nommée de démente attirant l’œil du diable, je me retrouve injuriée jusqu’à être lapidée.
Des combats se mènent pour moi me déclarant liberté, mais lorsque l’ami décide que le viol est trophée, me voilà séquestrée dans cette prison de chair qui sert à satisfaire.
On me dit sexe faible, mais l’on m’octroie le pouvoir d’affaiblir le sexe opposé.
On me cite vierge de tout temps et ensuite tentatrice devant l’œil du serpent.
Surnommée quelque fois déesse de la fertilité, je continue à engendrer de la beauté à la monstruosité.
Pendant de nombreuses années, j’ai été exclue de l’enseignement. Les littéraires de cette ère ont omis de me raconter.
Pendant que certains droits se décidaient, évincée de la sphère politique, c’est dans l’oubli que j’ai patienté.
Éloignée de la vie intellectuelle, je suis pourtant devenue responsable de l’éducation des futurs héritiers et ai été désignée apte à assurer la descendance, future combattante et fruit de l’humanité.
Considérée comme sous – qualifiée, j’ai été privée de l’apprentissage de l’art de la guerre et n’ai pu protéger ma cité.
Antinomie d’une société dans laquelle, au quotidien, je suis maintenue dans une situation subordonnée… il est pourtant arrivé qu’à peine sortie de l’enfance, j’aie pu faire accepter mon autorité par les plus grands guerriers de métier.

Dans l’ensemble des sociétés et tout au long de l’histoire, j’ai subi mutilations, dévaluations, tortures, viols, agressions, mort… Et regarde, c’est debout que j’affronte les siècles…

Mon histoire se dévoile encore, aujourd’hui, à travers les larmes versées.

Je cherche à faire oublier mon lourd passé pour m’élever au même rang que mon acolyte du sexe opposé.
J’ai rêvé d’être son égal sans concession, aux mêmes conditions. Doux rêve que voilà… De statut similaire, il ne me reste que l’illusion, certains prétendent, même, que je devrais abandonner toute prétention.
Il est clair qu’au fond, c’est de différences que la beauté est née. Mais je ne suis pas dupe… pour mes droits, c’est jusqu’à mon dernier souffle que je me battrai !
Si je cherche par moment à me confondre de l’autre côté, c’est pour mieux me prouver que j’ai le choix de ma liberté.
Mon regard peut tout exprimer dans le plus grand des silences et aveugler avec fracas de colère et de défiance.

Je suis un paradoxe aux yeux de l’humanité qui cherche encore à m’expliquer.
Je suis celle qui t’a porté ou peut être celle que tu as engendrée. Je suis celle au lien partagé qui de son enfance a subi le même sort. Je suis peut-être celle que tu as choisie pour t’accompagner sur un bout de chemin ou une destinée.
Je suis ta mère, ta sœur, ta fille, ta femme ou peut-être même un peu toi…
Tenny

Double exposure portrait of young woman and fire.

Mais reste un peu…

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Je l’entends, il saigne
À chaque battement, la douleur raisonne
Ne t’arrête pas, la folie me gagne
J’ai fini de pleurer, je n’ai plus une goutte
J’ai même failli me noyer
J’essaie de hurler, mais mon souffle m’étouffe
Le vide s’installe et pèse sur mes entrailles
J’adorerais fuir, mais il ne cesse de me suivre
Ce nuage brumeux picorant ma cervelle
Arpentant le néant à la recherche de quelques souvenirs
Je finis par trouver ce mur capitonné
Relief de douceur, c’est l’enfermement intellectuel
Bien cadenassées, les pensées s’entremêlent
Creuser, creuser…
Mon trou, mes idées ou une tranchée pour me cacher
Chuuuut, écoute, …
Je l’entends, il saigne
Ne t’arrête pas, la folie m’a gagné
Tenny.

L’éveil de Lilith

C’est sous son poids que je me sens lui appartenir
Le ventre plaqué contre le matelas
Écrasée entre la douceur et la force
J’aime sentir sa profondeur m’envahir
Ce va-et-vient grandissant me porte vers une sorte de tourbillon d’émotion
Une douce mélodie se répète…
“Encore, encore, j’en veux encore…”
Cette voix m’excite dangereusement
On dirait que cette furie que j’entends en redemande sans cesse
Il est clair qu’elle aime ce qu’elle ressent
La voilà suppliant de lui donner plus
Elle sent la vague la submerger
Bon sang ce que de l’entendre m’enivre de plaisir
J’ai la sensation qu’elle me guide vers le Graal, vers le tsunami déchirant
Au summum du supportable ou plutôt de l’insupportable,
Mon corps, dans un dernier effort, tremble de tout son être
La finalité laisse, en résonance, ce cri déchirant que la démente a poussé
Et puis d’un coup je compris… C’est de ma voix que vient ce cri !
Eden HOPEnoir-blanc-femme-img

D’un souffle, le dernier baiser fut fauché

À mes côtés depuis l’avant, j’ai la sensation que depuis tu m’es restée.
Douce comme une alliée, tu es présente, me rassures de temps en temps ou m’effraies à contre temps.
J’essaie quelques fois de te fuir, pensant que si je t’oublie, tu ne m’emporteras pas. Mais te revoilà, qui me rappelle que sans toi, la passion n’existe pas.
Il m’arrive de te provoquer, j’aime te narguer, cela me donne l’illusion de te posséder.zuleyha-ve-karanlik
Certains te voient sombre et cruelle, d’autre t’appelle. Moi, j’ai l’impression que tu me veilles.
Tu attends paisiblement, le moment ou d’un geste, tu souffleras.
Il y a longtemps que je n’ai plus peur de toi. C’est le chemin qui quelques fois mènent à toi qui de drame m’effraie.
C’est au moment de la fin que tu étreins jusqu’à ce que le regard s’éteigne.
Du sommeil perpétuel, tu restes celle qui d’un dernier geste octroie un baiser cruel.
Mais à l’heure du grand final, n’est-ce pas de l’amour que tu cherches, toi aussi, belle dame ?

Tenny

Langue de bois

Je sens sa peau tout contre moi. Son parfum m’enivre de folie.
J’aimerais la caresser, mais c’est ses mains à lui que je vois effleurer ses courbes.
Je la sens frissonner tout contre moi, lorsqu’il glisse son visage entre ses cuisses.
J’entends leurs souffles comme une douce mélodie harmonieuse.
Il se redresse et la pénètre de sa virilité animale, elle gémit.
300x300Je l’envie, j’aimerais être lui et voir le regard qu’elle lui offre, se poser sur moi.
Elle le supplie de continuer encore et encore. Lui s’applique et lui obéi.
Elle glisse contre moi, de secousse en secousse,
Ses fesses me caressent et je me sens presque tressaillir de joie.
C’est un peu comme si elle était à moi.
Je porte tout son être, je suis son pilier.
Elle sait qu’elle peut compter sur moi, je ne la décevrai pas !
Chacune de mes fibres se délectent de sa chaleur.
Le son de sa voix inonde mon âme.
Entendre le plaisir l’envahir est le summum de ce que je peux supporter.
Elle me donne envie de me transformer, d’être son pantin de bois.
Mais pitié, pas juste cette table de bois !
Eden HOPE.

2016

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J’ai vu le dernier arriver, avant que n’arrive le premier
Amenant avec lui l’espoir d’une nouvelle année pleine de rêves et de moments clef
Je vous souhaite de conserver votre âme d’enfant
De savourer toute la légèreté et l’innocence sans pour autant en subir l’ignorance
Je vous souhaite de croire en vous et en vos nouvelles intentions
Et d’arriver au bout avec un sourire triomphant !
Tenny

Oui, j’ai la clef

Celle qui mène au premier baiser.
J’en rêve de cette douceur.
Pitié, qu’il m’emporte dans sa ferveur.
De passion dévorante, sous ses caresses enivrante,
mon esprit se déchaîne et voilà que la démence me transcende.
Juste un moment sans rien de décevant.70287081
Me laisser guider par son charme, la chaleur de son âme.
Suivre le chemin désigné par son regard qui n’en finit pas de me déshabiller.
Me transformer en esclave de ses envies et devenir celle qu’il cherche à combler.
Eden HOPE.

Et puis vint … le silence assourdissant

Je suis la brise qui s’étouffe sur la plage de Hammam Sousse
Lorsque l’insouciance a déserté ton âme d’enfant
Je suis le rire brisé au spectacle du Boulevard Voltaire
Lorsque la gaieté t’a échappé
Je suis le souffle coupé au marché de Khan Bani Saad
Lorsque ton quotidien est devenu singulier
Je suis le rêve éteint au sommet de la tour du World Trade Center
Lorsque de l’espoir déçu est né ta défiance
Je suis l’envol crashé dans le ciel du désert de Sinaï
Lorsque tu as oublié les tiens
Je suis le regard apeuré qui fuit mon pays
Lorsque le miroir de ton âme s’est éteint
Je suis la prière ignorée dans la mosquée de Najran
Lorsque ta foi s’est perdue dans les méandres du néantAmourTerre

Tenny

De la déraison naît l’envie… et puis la passion vient aussi

L’esprit vagabonde et appelle le désir
-Écoute-moi, je te dis, tu peux te répandre par ici !
De la place pour toi, si tu t’immisces en douceur.
Le désir se fait petit et rougit timidement
-J’entends bien, mais j’ai peur que la passion m’envahisse et que le cœur m’obscurcisse.
-Et puis, et puis, tu divagues mon petit !
Si tu trembles de peur, tu seras inexistant et enfui.
Si tu veux, ne fusse qu’un peu de temps, faudrait voir à te glisser jusqu’ici.
Prends le pouvoir, tu n’en seras que grandi !dark-background-silhouette-man-woman-flock-bird-cages-umbrellas-light-rays
Le désir prit sa place et s’épanouit
Il côtoya l’envie et en fit son meilleur ami
Arrivant côte à côte, ils rencontrèrent le plaisir, qui comme un volcan, les réchauffa par l’éclat
-Regardez les amis, C’est la passion qui nous suit
Elle sourit, elle veut son temps, elle aussi
-Pas de soucis ma jolie, tu as l’air vive et emprunte de folie
Grâce à toi, nous pourrons voltiger sans état d’âme
C’est alors qu’ils furent portés par la tornade de l’intensité
Jouissant aveuglément avec l’ivresse et la déraison

Tenny

InVisible – Exposition photos Fabienne Denoncin –

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Ne me regarde pas comme ça !
Je sais que pour toi, je ne suis pas, d’ailleurs pour moi non plus, je ne suis pas…
Mais ne me regarde pas comme ça ! Devant tes yeux posés sur moi, j’ai honte.
Honte de moi, de ma vie et peut être aussi un peu de toi…
Tu ne sais pas, ce que c’est d’être là, tu n’imagines même pas.
Je suis née sous cette étoile là, celle qui ne donne pas.
Me reste mon ours, seul confident de mes tracas. Il écoute lui, il ne juge pas. Puis il vit avec moi, il sait qu’il fait froid et pas que dehors, dans le cœur aussi, lorsque l’âme veut s’enfuir.
Je suis là chaque matin, attendant un bon destin, avec dans le cœur de mon ours, tous les câlins que je ne pourrai donner… à mon tendre bébé.
Perdu sur le chemin, ce parcourt incertain, me reste le vide d’avoir croisé mon beau bébé, mon enfant que je ne verrai pas devenir grand.
Je m’accroche à mon ours, lui se souvient… de la douceur, de ses câlins, de l’odeur de son parfum.
Ne me reste qu’à le serrer bien fort, en pensant qu’il me sente, qu’il entende mon cœur battre de l’avoir un jour croisé.
Je serre mon ours et ferme les yeux. Je prie qu’il y ait un Dieu.
Oh oui pourvu qu’il y ait un Dieu !

Tenny

Fauve

Ne serait-ce qu’un instant unique
Celui où, je me donne à toi
C’est ta douceur qui m’emporte d’abord
Ensuite, tes baisers sur ma peau assoiffée
La chaleur de tes mains trace le chemin
L’envie éveillée au Mont dressé
Me donne l’illusion d’immensité
Sans retenue, alors, je suis à toi
L’animal sommeiall-baout-kissllant jusque-là, se révèle
Tes yeux guident mes pas
Ton souffle est à moi
Ta persévérance comble mes espoirs
De cette fusion, l’orgasme violent
Je ne suis plus que passion
Ayant soif sans condition
Te redemandant encore et encore
Dévoué juste pour ce corps-à-corps
Eden HOPE.

Otages

Lorsque je la vois entrer dans le bureau, je suis comme tous les matins surpris par son visage lumineux. Caroline a ce petit quelque chose qui la différencie des autres, une sorte de joie de vivre qui contamine toute l’équipe.
Perchée sur ses hauts talons, elle a une assurance et une classe incroyables. Je décèle son regard espiègle derrière sa longue chevelure bouclée. Elle est d’humeur joueuse, elle n’a pas encore eu la mauvaise nouvelle.
Elle me lance un :
– Bien dormi, Don Juan ? La petite blonde avait l’air d’une humeur, comment dire…chaleureuse, hier soir, avant que vous ne quittiez le bar !
Elle se met à rire aux éclats, devant mon air gêné. Si elle savait, si seulement elle imaginait une seconde ce que je ressens pour elle… Je coupe court à ses moqueries en lui annonçant les événements du jour.
– nous avons un nouvel enlèvement d’enfant sur le dos et ça se corse… c’est à nouveau le gosse d’un collègue.
Instantanément, son regard s’assombrit.
– Nous avons des infos sur les kidnappeurs ?
– Le coup a été fait juste après le cours de natation du petit, une camionnette noire avec 3 types cagoulés et armés était postée près de la sortie. Ils devaient connaître les habitudes de l’enfant ! Deux d’entre eux ont bondi de la camionnette et tenu en joue la grand-mère, en lui disant que si elle bronchait d’un poil, ils exploseraient le gamin… Ils avaient l’air de professionnels, ils ont réussi leur coup en moins de 45 secondes !
– Et le collègue, on a des infos ?
– C’est Jeremy, Caro !
– Putain ! Il est où, là ?
– Il a été écarté, l’équipe de psys se charge de lui. Il était sur le point de péter une
case !
– Bon sang, Lorenzo, on a des gars qui s’en prennent à nos gamins, nous sommes devenus des cibles et quelqu’un prend nos enfants en otage ! Faut qu’on se bouge !
La sonnerie du téléphone retentit, Caroline décroche. Je vois son regard se durcir. De nouvelles informations nous arrivent de nos supérieurs…
Un message clair a été déposé à la PJF : « Le temps est venu… Vous allez payer pour vos péchés ! Vos enfants seront les sacrifices qui serviront à laver vos âmes ! »
Ce n’était donc pas un hasard si les enfants enlevés étaient ceux de policiers. Mais pourquoi s’attaquer à l’institution policière, quelles étaient exactement leurs motivations ?
Quoi qu’il en soit, le temps nous est compté, il faut faire au plus vite. Les gamins, s’ils sont encore en vie, sont sur la sellette.
1
Cela fait plusieurs jours que nous décortiquons cette sombre affaire sans relâche et nous avons bien une piste qui s’éclaire peu à peu.

Martin et Miguel étaient depuis un bon moment sur un dossier assez conséquent, concernant un groupe religieux discret jusque-là. Depuis quelques mois, ils avaient constaté des allées et venues fréquentes, dont certaines étaient suspectes.
Les collègues avaient en effet remarqué plusieurs véhicules immatriculés à l’étranger, dont une camionnette noire aux vitres teintées, qui pourrait correspondre à la description de la camionnette des kidnappeurs. La plaque d’immatriculation ne correspond pas, mais celle relevée le jour du kidnapping était après vérification fausse.
Caroline et moi décidons d’aller sur place vérifier la concordance de nos indices.
Arrivés à l’adresse indiquée par nos collègues, Caroline propose que l’on gare notre véhicule en contre-bas de la rue pour rester discret et que l’on fasse le tour du terrain.
Terrain surplombant ce qui ressemble à une sorte de bunker gardé par deux hommes en tenue kaki. Un 4×4 gris sur la gauche du bâtiment, deux camions face à l’entrée, une berline sur la droite et deux motos adossées à la façade. Nous sommes là depuis plusieurs minutes lorsqu’une certaine agitation nous indique que quelque chose se trame.
Surpris par le vibreur de mon téléphone, je sursaute. C’est Martin, qui m’apprend que la fille d’un collègue de la zone ouest venait à son tour d’être kidnappée ! Toujours trois hommes dans une camionnette, mais rouge cette fois-ci.
Juste à ce moment, je vois une camionnette ressemblant à la description s’engager dans la propriété. Nous allons devoir intervenir immédiatement ! Les deux hommes en kaki ouvrent la porte du garage pour y laisser entrer la camionnette. Un seul regard à Caroline suffit pour savoir que nous sommes d’accord. C’est maintenant qu’il faut agir, pas le temps d’attendre les renforts !
Comme les gardes rentrent dans le bâtiment, Caroline et moi, nous glissons discrètement dans le garage dont la porte se referme derrière nous. Le véhicule suspect s’est enfoncé dans l’obscurité, mais j’entends avec stupeur les cris d’une gamine qu’ils emmènent.
Nous longeons les autres véhicules garés et réalisons que le nombre de personnes impliquées est très important… Je prends le temps de communiquer le plus d’informations possibles aux collègues pendant que Caroline inspecte les lieux.
Sur la gauche, il y a une porte donnant a priori sur le rez-de-chaussée. Sur la droite, un escalier menant vers le bas du bâtiment. Des cris d’enfants terrorisés semblent venir du sous-sol.2
La situation est risquée, mais, sans un mot, nous décidons de poursuivre nos recherches sans attendre les renforts. L’escalier nous mène dans une sorte de labyrinthe de pièces plus obscures les unes que les autres. Dans l’une des pièces, je découvre des tas de caisses en carton. Sur l’une d’entre elles est inscrit « 2014 »
Je jette un coup d’œil à l’intérieur et découvre quelques uniformes de police, de fausses cartes de service ainsi que plusieurs registres remontant jusqu’à début 2014. Apparemment, ils avaient infiltré nos services et pris des informations sur une partie du personnel, depuis un bon moment déjà !
Caroline, quant à elle, choisit de rester dans le couloir pour essayer de trouver d’où provenaient les cris des enfants.
Soudain, des bruits de pas dans l’escalier m’alertent de l’arrivée de plusieurs personnes. Planqué dans le fond de la pièce, je peste contre Caroline de ne pas être restée ici et prie pour qu’elle ne se fasse pas surprendre.
J’entends maintenant leurs voix… ils sont dans la pièce juste à côté. Ils parlent de ce qu’ils comptent entreprendre.
– Je m’occupe de la caméra comme prévu et toi Driss, tu suis le plan à la lettre. Tu mets la cagoule et tu prends le gamin. Tiens le bien fermement, il va se débattre, c’est un petit coriace, je l’ai vu à l’œuvre ! Essaie de faire en sorte qu’il reste bien dans le champ de la caméra, faut qu’on voit clairement lorsque Adam lui tranchera la gorge !
Mon sang se glace…, ils ne peuvent pas faire ça ! Il faut qu’on parvienne à mettre les mômes en sécurité le temps que les collègues arrivent !
Je les entends se préparer et faire ce qu’il me semble être une prière ou une incantation dans une langue que je ne comprends pas. Ils doivent être cinq, mais je n’en suis pas certain… Le temps me semble interminable, je suis coincé dans cette pièce qui me semble devenir peu à peu un cagibi, sans pouvoir bouger d’un pouce, à cogiter sur nos chances de mettre les gosses en sécurité en attendant l’arrivée des collègues.3
Une fois leurs préparatifs terminés, les hommes quittent le local. Je sors rapidement et me retrouve dans un couloir lugubre sans un signe de Caroline. Pas le temps de réfléchir, je me précipite vers un escalier exigu qui me mène à l’arrière d’une sorte de cavité. Soudain, j’entends des bruits assourdissants, je me retourne et vois Caroline, avec deux des gosses apeurés, cachés derrière elle. Elle échange des coups de feu avec un homme. Je crie « Police, lâchez votre arme ! », ce qui surprend le gars et fournit l’occasion à Caroline de s’échapper avec les enfants. L’homme dirige son arme vers moi et sans plus attendre, je tire et le vois s’effondrer.
J’essaie de retrouver Caroline dans ce labyrinthe de caves qui me semble démesuré et c’est en entendant un léger reniflement, que je m’arrête brusquement. Ils sont là, tous les trois, planqués derrière cette porte.
Je chuchote :
– Caro, c’est moi, ouvre ! La porte s’ouvre légèrement et je vois le visage de la petite fille apeurée me suppliant de l’aider. Caroline est à terre, je vois du sang couler de sa cuisse.
Elle est blessée, mais en vie.
-Lorenzo, j’ai entendu ce qu’ils allaient faire aux petits, j’ai pas pu attendre, tu comprends ?
-T’inquiète pas Caro, Je sais que tu as fait ce qu’il fallait !
– Je les ai entendus, et j’ai vu un des gars, Lorenzo… C’était Jeremy, il est l’un des leurs !
Je n’en reviens pas… Jeremy a mis en scène toute cette horreur, il fait partie de leur groupe !
Caroline saigne énormément, je comprends que son artère doit être touchée. Elle me fait signe de m’approcher et me murmure :
– Je suis désolée… Lorenzo…
– Caro, s’il te plaît, tiens bon, les collègues sont juste là, dehors, ils vont arriver !
Le sol autour d’elle devient de plus en plus sombre. Son sang s’engouffre dans la terre de cette cave lugubre. Ses yeux me fixent et je peux apercevoir cette fierté qu’elle avait quelques fois lorsque nous arrivions à boucler une affaire.
-Ils sont sauvés, hein, dis-moi ? On les a sauvés ?
-Tu les as sauvés Caro, tout va bien se passer pour eux maintenant.
Je n’arrive pas à détacher mes yeux des siens, je voudrais tellement la retenir, la garder auprès de moi…
-CAROLINE ! Son visage s’éteint peu à peu. Je vois ses lèvres murmurer quelque chose et approche mon visage du sien pour essayer de l‘entendre.
Mon cœur se brise lorsque de son dernier souffle, elle me glisse
– Je t’aime…
Son regard, toujours fixé sur moi, perd cette lueur, cette vie. Elle est partie.
Je ferme ses paupières et pose sur ses lèvres un baiser.

Je prends les deux gamins par la main et les emmène vers le fond de la pièce, les calant bien contre moi pour les rassurer.
Je dois trouver un endroit où ils seront plus en sécurité. Je regarde leurs visages, ils sont terrorisés, mais il va falloir que je les laisse ici à couvert le temps de déceler une issue. Je leur dis de ne pas bouger et place tout ce que je trouve dans la pièce, sacs, cartons, autour d’eux pour les dissimuler.
J’ouvre la porte discrètement et m’engouffre dans le couloir sans attendre. Après plusieurs minutes, j’arrive devant une sorte de galerie où il me semble sentir un vent frais. Il doit y avoir un passage par ici ! Je décide d’y jeter un œil et découvre un soupirail donnant sur l’extérieur du bâtiment. Je vois que les renforts sont là, qu’il ne s’agit plus que de quelques minutes avant l’assaut. Et cette issue sera notre sortie de secours.
Je fais demi-tour pour aller récupérer les petits, mais me retrouve soudain avec le canon d’un glock entre les yeux. Mon sang ne fait qu’un tour, je ne vais quand même pas crever ici !
C’est Jeremy me regardant le sourire aux lèvres :
-Où as-tu planqué les moutards, Lorenzo ?
Il faut que je gagne du temps si je veux garder les enfants en vie !
-Pourquoi, tu fais ça, Jeremy ? Ces pauvres gosses ne t’ont rien fait !
-Tu crois que ça s’arrête juste à des enfants ? Nous sommes guidés par notre maître Sinan. Il est le seul à entendre la voix du tout-puissant. Il guide nos pas sur le chemin du pardon. Seules la peur et l’insécurité régneront sur le monde des mécréants. Si l’institution censée protéger et faire respecter la loi, a elle-même peur et ne peut sauver ses propres enfants, le peuple terrorisé se pliera à la puissance de notre créateur !
Jeremy semble complètement endoctriné, il répète ces mots comme une prière. C’est alors que j’entrevois une chance qui s’offre à moi, il est comme en transe et n’est plus du tout concentré sur son arme. C’est le moment idéal pour tenter le tout pour le tout. Je lui donne un coup sur son avant-bras avec ma main, ce qui dévie son arme, et lui envoie de toutes mes forces un coup de pied dans les côtes, le déstabilisant et faisant valser son arme à terre. Il bondit sur moi, me saisit à la gorge et serre mon cou de toutes ses forces pour m’étrangler. D’instinct, je sais que je veux vivre, je n’ai plus rien d’autre en tête. Je lui donne un coup de genou dans l’entrejambe qui le laisse plié en deux de douleur, mais, le temps que je puisse reprendre de l’air et déjà, je vois la lame qu’il dirige vers moi s’enfoncer dans mon épaule. La douleur est fulgurante, je sens la lame racler l’os. C’est lui ou moi, il s’agit de survie ! La douleur m’oblige à me concentrer. Je lui donne un coup de pied dans le ventre qui l’envoit s’étaler sur le sol. J’arrache la lame de mon épaule et sens la rage s’emparer de moi. Je le saisis par les cheveux, tire sa tête vers l’arrière et enfonce la lame dans sa gorge.
Je vois son regard se vider et sens le liquide chaud qui jailli de sa carotide, couler sur ma main.
Je sens l’adrénaline à son paroxysme, je lâche son corps inerte et me mets à courir aussi vite que je le peux pour rejoindre les enfants.
En ouvrant la porte de la pièce où je les avais laissés, je prie pour qu’ils soient toujours en vie.
Ils sont là, se cramponnant l’un à l’autre pour se rassurer.
Je leur dis de me suivre, que j’ai trouvé une sortie.
Arrivés dans la galerie, une grande explosion retentit… je comprends que ce sont les collègues qui débarquent pour mettre un terme à ce calvaire.
La sortie n’est désormais qu’à quelques pas de nous, je peux déjà apercevoir la lumière inondant le soupirail et appelant la fin de cet enfer.
Les enfants sont sauvés… Mais je ressens un vide immense … Caro est partie !4

Tenny

Insaisissable

De la douceur de ta peau, le souvenir me caresse
Quelque chose de là-haut, me reste ta tendresse
Lorsque tu plonges dans l’émeraude malicieuse
Me voilà troublé par la lumière du saphir en fusion
Je dérive, je me perds, en silence, je te veux
L’attente pourrait être frustration
Et je mentirais si je te disais que nonoiseau
Mais quelque chose de spécial, de nouveau
Que je crois pouvoir nommer passion
Se pose comme un oiseau
Inaccessible, fragile et volatile
Mais à la fois si beau
D’un volcan mon être se débat
Entre les lignes, entre l’inédit
À bout de signes, de vrais non-dits
L’incontrôlable m’envahit
L’obsession d’être unis
La peur d’être à ta merci
Et puis, que d’un geste tout s’enfuit…
Eden HOPE.

Entre le sol et l’éclat

Ce regard posé sur elle
Comble le gouffre éternel
Le désir ne trahit pas
L’amour, quant à lui, s’en va
Certitude que le geste l’atteint
Le sentiment, lui, dérive et s’éteint

Lorsque l’étinc251103a365ff52b6b47765d649420aa2elle pétille au fond des yeux
C’est l’annonce d’une fusion de feux
Le moment est clé
Elle se sent exister
Oubliant la peur
Ne sentant plus la douleur

L’importance est là
Entre le sol et l’éclat
Elle supplie qu’il dure
La sensation lui semble pure
Elle sait l’ouragan
Dévastateur, pénétrant

L’insolence de ses pensées
Atteint enfin, l’apogée
Et ce regard enivrant
Tout peut s’arrêter même le temps
Et d’ailleurs qu’il s’arrête
Pour que l’illusion soit parfaite.
Eden HOPE.

Éclipse

Lorsque mes paupières se ferment, voilà que reviennent les douleurs bien présentes des combats du passé. À peine, un clignement et déjà que voilà ce souvenir d’une souffrance sans pareil. Ce n’est pas que je veuille, ce n’est pas que cela me convienne, c’est que les cicatrices sont bien plus profondes que la chair, elles gangrènent jusqu’à l’âme.femme_noir_blanc
Me voilà faisant comme si tout était terminé et pourtant à l’intérieur juste là, près de mon Cœur, une douleur qui ne cesse de me broyer. À croire que si je croyais assez fort que cela n’était pas arrivé, le vœu serait exaucé.
Et pourtant me voilà qui recligne et comme un spectre tyran revoilà ce sentiment. Le souvenir de ce jour où devant la fin, arrivée, j’ai vu la vie des autres continuer.
Quelque chose est brisé, une partie de mon âme emportée. Un vide, pire, un néant m’a envahi.
Mais chaque jour, pourtant, je fais comme si, juste comme si…

Tenny

Où il y a de la vie, il y a de l’espoir

femmes-noir-blanc-nb-39-imgOublier trop longtemps
Usurpé par le temps

Il m’a fallu bien souvent
Livrer mon âme sans détriment

Y aurait-il un espoir

Au tournant de ce mouroir

Destin brisé par tant de douleur
Envol écrasé par trop de candeur

L’heure est pourtant venue d’y croire
Abandonner la cohue et l’ombre noire

Vivre pleinement et sans peur
Imaginer ne plus voir arriver cette dernière heure
Espérer pour ne plus sombrer

Inventer une nouvelle destinée
Lucarne s’ouvrant vers un nouveau chemin

Y amenant de meilleurs lendemains

Aimer jusqu’à en perdre haleine

D’une force dépassant toute peine
Est-ce folie que de supplier

L’univers de bien vouloir m’aider
Eveiller en moi la passion dévorante
Sublimer l’émotion enivrante
Pour que je puisse sans concession
Ouvrir mon cœur avec dévotion
Il suffirait de pas grand chose
Rêve où réalité… Aller, j’ose !

Tenny.

Arrogance

peintures-erotique-femme-assise-sur-lit-encr-5820351-ero-25-l-f3757-45d68_bigElle se délecte seule imaginant ton regard
Ses doigts glissent et atteignent par mégarde, le point arrogant, l’a torturant, sans cesse depuis toi, depuis ta voix.
L’onde de choc la submerge instantanément, parcourant chaque parcelle de sa chair, jusqu’à en extraire cette douceur innocente.
Gourmande par nature, se goûter n’est pas parjure. Cette friandise, certes, n’est pas chaste mais combien aguichante et faste.
Ces joues rosissent à peine et déjà la voilà qui y retourne, décidant d’explorer ce chemin au goût de voyage inconnu.
De la douceur naît la vigueur. Descente infernale vers le désordre.
Légère confusion inondant son discernement, s’approchant du brasier du jugement dernier.
Te voilà approchant, surprenant l’effronté et comme un défi te voilà relevé !
La punir de ton être n’est-ce pas là une douce trêve ?
De son regard, elle t’implore. Te voilà son doux seigneur.
Que ne ferais-tu pas pour l’aider à calmer ses ardeur ?
Eden HOPE.

Si différent… Et pourtant

Lui arrivé
Elle sur le départ
Lui cherchant sa destinée
Elle arrachant son destin brûlé
Pas de chemin croisé
Pas de rêve partagé
Elle passionnéeimagespommes
Lui déterminé
Elle infinie
Lui défini
Un espace imprévu
Un spasme contenu
Lui subjugué
Elle enflammée
Lui tendant l’émotion
Elle tentant l’illusion
Eux si différent
Et pourtant, et pourtant…
Tenny

Clair-obscur

b2c6b94eac21d789cf508044c9d805ef
D’une trêve, d’un désespoir
Me voilà proie de ton désir
Enflammée par ton regard 
Ma peau n’en finit pas de frémir 
La caresse de tes baisers 
Glissant sur mes courbes  
Éveille mes sens enflammés 
Et déjà s’assourdissent, mes scrupules 
Tu contournes, tu esquives 
À me rendre folle, je dérive 
Tel le va-et-vient des vagues 
Ton être m’envahit de frissons 
Je sens monter l’émotion 
Que dis-je l’ivresse
Cette secousse qui sans cesse 
Me rappelle l’emprise de ton âme sur mon cœur, 
Sur mon corps qui sans fin te supplie de défiance 
Aie pitié, offre lui cette folie, cette démence
Eden HOPE.

Sur le miroir

Assise sur la berge, je regarde couler la rivière, l’eau semble transparente et file à toute vitesse comme si rien ne pouvait l’arrêter.
Le regard perdu, dans ce miroir naturel, la nostalgie d’une enfance insouciante me taquine. Je repense au début de mon existence, à ce sentiment d’éternité et cette croyance que tout est possible.
« Quand je serai grande, je serai cascadeuse, non, actrice… ou plutôt chanteuse. Je voyagerai à travers le monde, j’irai découvrir ces endroits encore inconnus et ne me nourrirai que d’amour et d’eau fraîche. »
Puis un jour, je ne sais plus exactement quand, ni vraiment pourquoi, une certaine magie s’est échappée… Elle a laissé place à autre chose… Peut-être la responsabilité…
Les limites de ce monde se sont imposées à moi et ont embrumé mon regard sur l’avenir.
Il y a d’abord eu les différentes rencontres de mon enfance qui m’auront influencée tout au long de ma vie. Ensuite, les conséquences de mes choix d’adolescente me menant vers des directions plus hétéroclites les unes que les autres et qui au final n’auront été que des chimères…
Peu à peu, les nombreux chemins accessibles, alors, ne l’étaient plus.
Perdue dans mes songes philosophiques, je ne vois pas tout de suite le phénomène exceptionnel qui se déroule sous mes yeux.
Le courant de la rivière s’est arrêté, l’eau ne coule plus, elle est comme figée par le temps.
Je m’approche et décide de me pencher pour la toucher. Il me semble apercevoir quelque chose qui brille au fond. Quelque chose d’étincelant, de lumineux. Je n’arrive pas à déceler exactement ce que c’est et me penche davantage. Si bien que je glisse, me cogne la tête sur un rocher et me retrouve complètement immergée sous l’eau.
Je perds toute notion et ne sais plus dans quelle direction nager pour sortir la tête de l’eau.
J’aperçois alors cette lumière qui scintille davantage et me sens irrésistiblement attirée vers elle. Plus je m’approche d’elle, plus l’eau devient chaude. Je commence à manquer d’air, mais quelque chose de plus fort que moi me pousse à continuer. J’y suis presque, cela ressemble à un passage. Je m’y engouffre et me retrouve entourée de cette lumière étincelante, je me sens plus légère, portée par cette magie.
L’air ne me manque plus, je constate que je n’en ai plus besoin. Je sors la tête de l’eau un peu confuse et découvre cet endroit qui ressemble très fort à la berge dont j’ai glissé, à quelques détails près…
Une jeune enfant est assise sur le bord. Elle regarde ses pieds former des cercles à la surface de l’eau. Son regard est un peu perdu, elle lève les yeux et me regarde étonnée. Son visage me dit quelque chose, j’ai la sensation de la connaître, mais je n’arrive pas à me souvenir… Cette chute a dû me secouer plus que ce que je croyais.
– Oh, tu ressembles à une sirène ! me dit-elle.
Je me mets à rire et lui raconte l’expérience plus qu’improbable que je viens de vivre. Très vite, je me sens à l’aise à ses côtés. Je me lie d’amitié avec elle comme si nous nous connaissions depuis toujours.
Je lui demande pourquoi elle a l’air si triste et elle se met à me raconter…
-Je suis oubliée… Habituellement, je sers de guide, j’ai des rêves pleins la tête et une énergie débordante que je peux partager… Mais là, cela fait un bon moment que j’attends et je vois bien que je ne sers plus à rien. Je me sens si triste, je crois que je ne suis plus aimée.
Son regard devient sombre et les larmes coulent sur ses joues. Je me sens tellement triste pour elle que je me mets moi aussi à pleurer. Je la prends dans mes bras et la serre fort contre moi, j’ai envie de la soulager, de l’apaiser.
–Je suis certaine que personne ne t’a oubliée, ta maman va sans doute revenir te chercher, elle a dû se perdre en chemin.
–Oh, elle ne s’est pas perdue en chemin, Elle a perdu son chemin et ce n’est pas ma maman !
-Écoute, qui que ce soit, je suis certaine qu’elle va te retrouver.
–Moi je pense que je suis abandonnée, que submergée par les soucis de la vie, je suis tombée aux oubliettes comme si je n’avais jamais existé.
–Comment pourrait-on t’oublier, tu es une petite fille rayonnante et pleine de vivacité ?
-Je ne sais pas… Tu sais, ce que j’aime moi, c’est vivre intensément, pouvoir jouer de la vie et de ses imprévus… Me nourrir de joie, d’émotion, de passion, d’envie, de fantaisie,… J’aimerais que l’on partage à nouveau cette magie qui nous liait…
-Je ne comprends pas, très bien, tout ce dont tu me parles, ni de qui tu me parles, exactement.
Elle tourne ses grands yeux verts remplis de larmes vers moi… et une tornade d’émotion m’envahit, je suis choquée, ébahie. Je crois comprendre.
Je connais ses yeux, je les ai déjà vus, j’ai déjà vu cette détresse…
Je me sens complètement désarçonnée, troublée… Je suis comme devant le miroir de mon enfance, témoin de la souffrance qui m’habite !
-Je parle de toi ! J’étais cette flamme qui te poussait à te dépasser ! Je t’apportais cette légèreté quand ton histoire était trop lourde, je te portais vers l’espoir…

Mon Dieu, où suis-je, qu’ai-je fais ? Suis-je morte ? Une multitude de questions sans réponse m’envahit.
La petite me regarde d’un air ébahi.
-Tu ne savais pas ce que tu faisais en m’oubliant ?
-Non, je ne savais pas ! Je me sentais si triste et démunie, je ne comprenais pas pourquoi. J’étais désespérée et là, depuis que je t’ai retrouvée, je me sens rassurée mais stupide de m’être perdue à ce point ! Je n’avais pas compris l’importance de garder foi en toi, enfin… en moi, de croire en l’espoir et l’avenir…
– Crois-tu qu’il est trop tard, que tout est fini ?
– Non, rien n’est fini, je crois même que c’est le début de cette vie dont on rêvait.
Ses yeux scintillaient de mille feux, je voyais l’excitation rayonner en elle et un grand soulagement m’envahit.
-Je ne t’oublierai plus jamais, je te le promets !
-Je crois en toi, je sais que tout ira bien maintenant, je le sens. Cette magie qui nous lie, elle est là, je suis certaine que tu la sens au fond de toi !
Il faut que tu repartes, maintenant, ta famille t’attend, me dit-elle avec un sourire éblouissant.
Je la regarde une dernière fois en sachant que partout où je serai, elle sera là, avec moi. Je plonge la tête sous l’eau pour rejoindre le passage vers ma vie, mon avenir.
L’eau me semble encore plus transparente qu’à mon arrivée. Je traverse l’ouverture lumineuse et me sens portée par cette douce magie jusqu’à la surface.
Je sors la tête de l’eau et regarde cette berge. Je me sens légère, en paix avec moi-même et pleine d’espoir.
Je sens cette étincelle au fond de mon cœur me porter, je sais que dorénavant, elle sera toujours là avec moi.

Tennyf0lxoj15

Que reste t’il ?

d505a76cD’un revers, je regarde vers ce qui était
Je laisse couler sur ma joue les larmes du passé
Le temps du présent me traîne vers l’avant
J’essaie d’oublier mes défaites
De prendre pour acquis les années qui fuient

Mais par habitude, je cherche ta main
Celle en qui je croyais, qui me portait
Le vide est resté comme souvenir de ce qui nous a manqué
En fait, rien ne reste, pas même ta veste, pas même ta veste

Comme si tu n’avais pas été
Comme si j’avais juste rêvé, rêvé
J’ai beau regarder derrière mais d’un revers
Tout m’a échappé jusqu’à cette ivresse
D’un voile, me reste la tristesse, la tristesse

Mais par habitude, je cherche ta main
Celle en qui je croyais, qui me portait
Le vide est resté comme souvenir de ce qui nous a manqué
En fait, rien ne reste, pas même ta veste, pas même ta veste

Je l’ai vu prendre place à nos côtés
Entre nous tout doucement s’immiscer
Prendre ton éclat, me priver de ta joie
Et sans un mot ne me laisser que le désarroi, le désarroi

Mais par habitude, je cherche ta main
Celle en qui je croyais, qui me portait
Le vide est resté comme souvenir de ce qui nous a manqué
En fait, rien ne reste, pas même ta veste, pas même ta veste

Je laisse couler sur mes joues cette vie passée à tes côtés
Désormais, il faut que je me guide de ton courage
Que je m’accroche au rivage
Que j’apprenne à vivre sans ton image, ton image

Mais par habitude, je cherche ta main
Celle en qui je croyais, qui me portait
Le vide est resté comme souvenir de ce qui nous a manqué
En fait, rien ne reste, pas même ta veste, pas même ta veste

Tenny

Espérance

Belle illusion venant de mes désirs les plus fragiles.

Je ne peux me résigner à croire que personne ne m’attend, que jamais je ne serai l’âme sœur tant désirée, tant choyée, tant aimée…

Est-ce folie que de croire en l’infinie beauté d’une union sacrée, emportant avec elle toutes les peurs et les tristesses de ce monde ou seule, je finis apeurée?

imagesJ’ai besoin de me raccrocher à cette chimère, à ce rêve céleste, à cette douce promesse que cette âme existe !

Sans quoi, je me perdrais dans l’immensité du désespoir.

Sans quoi je perdrais la lumière de ma propre âme tant de fois lacérée.

J’ai besoin d’y croire pour pouvoir me relever.

Plus que d’y croire, j’ai besoin d’un signe d’un espoir pour continuer à braver les tempêtes de ma vie qui n’ont de cesse de me torturer.

J’ai besoin de sentir que je ne suis pas seule, pas seule dans cette éternité !

Alors je vais y croire encore et encore et je finirai par te trouver.

Même si au bout du chemin, le vide ou le néant, au moins j’aurais vécu d’y avoir cru !

Tenny

Elle se souvient

In my solitude II
In my solitude II

Elle se souvient, elle n’oubliera jamais cette magie qui les unissait !
Le matin lorsque le premier souffle du réveil la caresse, elle se souvient de la chaleur de sa peau, le manque tiraille son bas-ventre…
Sous la douche, elle sent l’eau emporter ses larmes, elle se souvient…
Sur le chemin de la vie, elle écoute les chansons qui la transportent dans son monde. Certaines lui donnent des ailes, d’autres la font rêver, quelques-unes ont un goût amer et parfois même ne lui appartienne plus, elle se souvient…
Elle se croise dans le miroir et voit dans son regard le poids des épreuves de sa vie, une certaine tristesse qu’elle pense être seule à percevoir, puis de la compassion et la fierté d’arriver à tout surmonté avec force et courage. Il aimait ses yeux, elle se souvient…
Elle se souvient, mais sait aujourd’hui que cette décision est la meilleure, que la souffrance sera moins importante avec le temps…
Elle sent que le manque fait moins mal que l’attente.
Elle se souvient s’être réveillée un jour et avoir eu ce besoin incontrôlable qu’il lui parle d’elle et juste d’elle, d’avoir eu envie que son cœur ne s’ouvre qu’à elle.
Elle se souvient avoir voulu qu’il reste lui parce qu’il était unique, parce qu’il était fragile et si fort à la fois, et que par conséquent ne serait jamais rien que pour elle…
Elle s’en veut de ne pas être arrivée à accepter qu’il aime si fort… Ailleurs.
Elle se souvient avoir cru pouvoir, tout surmonter et se tromper…
Elle sait qu’elle ne reviendra pas mais elle se souvient, elle se souvient.

Tenny

Onirisme

Il est 9h00, je suis dans la salle de bains, seule devant le miroir. Il fait froid, l’hiver est bien là ! Je branche le chauffage, retire mon pantalon, mon pull. Je n’avais rien d’autre sur moi. Je regarde dans le miroir, je t’imagine me regarder et tes mains glisser sur ma peau… Une chanson de Patricia Kaas passe à la radio. Certaines paroles m’interpellent : « Il me dit que je suis belle, et qu’il n’attendait que moi, il me dit que je suis celle juste faite pour ses bras »

Il t’arrive de me dire que je suis belle, que tu me trouves exceptionnelle et que nous étions faits pour nous rencontrer… À chaque fois, je savoure tes mots !
J’ouvre la douche et me glisse sous la douce chaleur de l’eau ruisselant sur mes courbes qui déjà te désirent comme si tout de moi te réclamait… Toujours cette chanson qu26872_43087243_femme-douche_H101608_Li me parle : « Il parle comme on caresse, de mots qui n’existent pas de toujours et de tendresse et je n’entends que sa voix » Oui, je n’entends que toi, que ta voix dans mon cœur, j’entends tes promesses d’éternités d’amour intemporel…

Je sens tes mains glisser sur mes cuisses, ta voix murmurer mon prénom au creux de l’oreille, mes yeux se fermes pour te sentir encore plus fort… Je te sens derrière moi, ton corps chaud contre le mien, tu me sers fort contre toi, comme si tu voulais que nos corps ne soient plus jamais séparés…

Tes lèvres embrassent ma nuque, pendant que ta main s’immisce entre mes cuisses et déjà mon corps te supplie… Que tu me prennes juste là, je veux être à toi ! Je sens tes doigts m’envahir, et ce plaisir m’inonder… Mes hanches te cherchent et te provoquent ! Je sens ton sexe dressé n’attendant qu’un geste, qu’un mot de moi pour ouvrir ce combat de nos corps en émoi… Je te veux, plus rien d’autre n’a d’importance ! Si ce n’est le désir de mes sens… Glisse-toi, n’attends pas, je te veux en moi, encore plus fort, plus de toi… Mon esprit vacille, ton être est à moi, cette union me transporte, cette fusion m’enflamme… Mon corps frissonne, en redemande… Pitié ne t’arrête pas !

Mon Dieu, ta voix, juste là au creux de mon âme, je l’entends, tu me glisses un « je t’aime, je t’aime-toi ! » Et déjà, je sens l’orgasme monter en moi, comme un volcan, il me transporte, me submerge… Je perds tout contrôle et ne me laisse guider que par mes sens sur le point d’exploser, je me sens prête à dériver, à m’abandonner à l’essence même de ce monde, juste là, juste avec toi… L’orgasme s’empare de moi avec fracas et mon corps défaillant frissonne de plaisir à n’en plus finir !

Et déjà, ce rappel à moi les paroles de cette chanson annonçant qu’ « Il me dit que je suis belle, je le vois courir vers moi, ses mains me frôlent et m’entraînent, C’est beau comme au cinéma, plus de trahison, de peines, mon scénario n’en veut pas, il me dit que je suis reine, et pauvre de moi, j’y crois ! » Pauvre de moi, j’y crois …

Eden HOPE.

Restons connecté !  

Inerte posé sur le coin d’une table
Ou en discrétion dans une besace
Tu veilles de ton œil affable
Sous couvert de ta carcasse
Mais te voilà déjà qui vibre
Tu m’interpelles de ton déhanché
Me snobant de ton déséquilibre
D’un clic me voilà connectéconnection_clot_smoke_form_47022_1920x1080
Du bout des doigts
Je suis les ondes
M’ouvrant la voie
Je caresse le monde
Au cœur de ta clairvoyance
L’horizon sans retenue
Se dévoile presque à outrance
Un miroir de déconvenue
Et pourtant simple objet
Mais attirant tant de convoitise
Te voilà gestionnaire de mon reflet
Perpétuant la connaissance, mais aussi la bêtise…

Tenny

Pour toi petit

Je ne sais plus depuis combien de temps, je suis assis sur le sol de la salle de bains. J’ai cette enveloppe dans les mains et je n’arrive pas à l’ouvrir.

Ton meilleur ami, me l’a donné ce matin, il m’a dit qu’il t’avait promis…
Maman, tu es partie pour cet endroit dont tu me parles depuis toujours ce fameux pays imaginaire et déjà, je sens ce vide m’envahir…
Sur l’enveloppe, je reconnais ton écriture « Pour toi mon petit garçon »
Je ne suis plus si petit et pourtant les larmes coulent sur mes joues…

Il faut que j’y arrive, je le dois !images
Je l’ouvre, tu y as inscrit :

« Recette pour survivre »

Chaque matin, tu mettras de l’espoir dans ton regard, car chacune de ces journées sera la première d’une nouvelle vie.
N’oublie pas d’y glisser quelque nuances d’envie pour vibrer à chaque moment.
Lorsque ton pas sur le chemin de la vie ralentira, tu t’imprégneras des plus grands qui ont croisés ta route, tu prendras le temps de t’asseoir pour réfléchir et laissera derrière toi le poids qui t’empêche d’avancer.
Tu ne te retourneras que pour regarder avec fierté les épreuves passées te guider vers ton devenir.
Si tes blessures deviennent trop douloureuses verses y, quelques larmes pour les adoucir, regarde avec compassion tes plaies et pardonne toi d’être tombé.
Relève-toi avec candeur pour renaître grandit.
Chaque jour regarde ton reflet dans le miroir en y voyant ton âme s’épanouir et briller de mille feux.
Laisse tes amis illuminer tes soirées et te porter avec amour et gaieté et lorsque la nuit se couchera à tes pieds, ferme tes yeux et rejoins-moi pour te protéger !

N’oublie pas que je t’aime !

Tenny

IL l’habite

Mon cœur se serre lorsque d’une pensée discrète, je m’évade pour te rejoindre.
De multiples souvenirs me reviennent et déjà, mes joues rosissent.
Mes désirs me transportent dans ce monde qui est le nôtre où effectivement aux yeux du quidam nos échanges sont des plus honteux.
Il est des endroits comme celui-là ou les sentiments sont des plus exacerbés, ce qui pour ne rien gâcher, me transcende d’une façon démesurée.
Ton regard me met à nu pour laisser place à tes baisers qui sur ma peau dessinent ton désir et par de là me comble de bonheur !
De ta voix s’échappe la passion, que de douces paroles venant alimenter davantage mon jardin des plus intime.1312374-Gustave_Courbet_la_Femme_au_perroquet
Et me voilà, déjà à la dérive vers nos contrées sauvages, délectée de mon précieux qui rien que pour mon ego se dresse tel un seigneur, créateur de cette flamme qui m’anime.
Notre Oasis est un sanctuaire, brillant de mille feux, telle la chaleur de l’enfer, il me réchauffe le Cœur, mais aussi sans complexe enflamme mon intimité la plus secrète.
Je rêve de toi, toi mon comparse, mon ami, mon complice.
Tu me guides tel un mentor dans mes abysses et m’inspire dans mon art tel mon pygmalion, mon éternel !

Eden HOPE.

Dis Dame Nature

Dévorant, passionnant, je me laisse guider par ce sentiment

Oubliant presque qui je suis, défaite de ces barrières, de ce cagibi

Suivez le guide, votre destinée est toute tracée… Jamais, je préfère négocier !

Maître de mon temps, enfin, juste celui-là… Celui qui défile sous mes pas

Liberté de conscience, peut-être quelques fois à outrance…4d5f398d

Je sautille sur les chemins, chantonnant, claquant des mains

Évitant quelquefois les crevasses, quelquefois les abysses

En aucun cas me laisser emporter, encore moins dévaster

Plutôt admirer le parcours ombragé en ricanant sur le sort qui m’était destiné

Dis Dame Nature, serais-tu en quête d’une amie pour jouer ?

Si tu le désires, nous pourrions plutôt prendre le temps de converser

Philosopher serait pour moi un privilège comme une récompense accordé

Pour avoir gardé le sourire alors même que prise au jeu, tu as failli me détruire.

Tenny

Kaléidoscope.

J’ai toujours aimé rentrer dans un magasin de bonbons.

Dès l’entrée, l’odeur m’emporte pour un voyage dans le temps.

Je me revois, le nez collé à la vitrine, en train de prendre ce qui était pour moi une décision fondamentale : deux cocas sûrs, ou un tapis rouge?

Et déjà cette prise de conscience : Choisir c’est renoncer, le faut-il vraiment ?

Aujourd’hui adultebonbon-1, le dilemme toujours pareil me déchire l’esprit, mais ne concerne plus tout à fait les friandises…

Il m’est impossible de faire des choix définitifs…

J’aime prévoir des portes de sortie, des alternatives !

Ma vie professionnelle n’est, dans mon esprit pas déterminée !

Aujourd’hui, écrivain, demain sexologue et pourquoi pas rentière… ?

Alors lorsque mon cœur décide de s’enflammer, ce n’est pas une étincelle ni même un brasier, mais plutôt une combustion spontanée !

Et comme à l’époque, je me perds indécise entre les bonbons colorés et finis par me gaver jusqu’à en être écœurée mais combien satisfaite de n’avoir dû renoncer aux plaisirs d’une vie si courte qu’il me faille en abuser !

Tenny

Liberté

J’ai la gorge serréede43900628ac750a306e96ed4f6609be_large
Peu de choses me retiennent
Juste une envie… me barrer
Que cela ne tienne
Je vais me la payer
Cette putain de liberté
Ouvrir la porte de cette cage d’ennui
Quelques-uns diront que je fuis
Je m’en fous, c’était pas mes amis

Je rêvais juste d’un envol
Un endroit où être heureux
Je me suis gouré de rôle
Ou peut-être de jeux

Tout ce que je saisprison_dore_by_nanoutrustyloops-d4nt2dm
C’est qu’il hurle de douleur
Il en crève, il meurt
Il tambourine
Du côté de ma poitrine
Et si je me décide pas
C’est lui qui me lâchera

Je rêvais juste d’un envol
Un endroit où être heureux
Je me suis gouré de rôle
Ou peut-être de jeux

Alors je regarde au loin
Comme si tout était facile
J’en peux rien, c’est un besoin
Faut pas stagner dans l’abîme
C’est l’espoir qui me fait vibrer

Je rêvais juste d’un envol
Un endroit où être heureuxtéléchargement
Je me suis gouré de rôle
Ou peut-être de jeux

Suffit d’y croire pour rêver
D’un coup de pied, envolé
Les jolis barreaux dorés
Mais c’est quoi au juste… La liberté ?

Tenny.